Viande : Terra Nova raconte des salades !
Les faits :
Think tank classé à gauche, Terra Nova a publié à l’occasion des Etat Généraux de l’alimentations (#EGAlim), une note sur la nécessité de réduire drastiquement notre consommation de viande. Cette étude reprend de nombreux arguments des milieux écologistes sur les méfaits supposés de la consommation de viande sur la santé et l’environnement.
Référons-nous aux faits : comme le rappelle l’association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes (Interbev) et la présidente de la FNSEA, la consommation moyenne de viande bovine est actuellement inférieure aux recommandations nutritionnelles[1].
La tendance de la consommation de viande rouge est à la baisse depuis de nombreuses années. Mais prudence, une moyenne cache à la fois des sur-consommations mais aussi des sous-consommations. Les sous-consommations peuvent être particulièrement représentées dans les milieux les plus défavorisés (personnes âgées, chômeurs, étudiants…) car la viande coûte cher. Or, la viande rouge, par ses qualités nutritionnelles, est nécessaire voire vitale pour ces populations. S’intéresser aux vrai enjeux de la consommation populaire ne semble pas être la priorité de Terra Nova !
Décryptage :
Pour étayer son discours anti viande, Terra nova reprend des données éculées de l’écologie politique. Par exemple, la quantité d’eau ou d’énergie nécessaire pour produire un kilo de viande bovine. Ces données sont fausses et dénoncées à juste raison par Interbev. Par exemple, Terra Nova affirme qu’il faudrait 15 000 litres d’eau pour produire un 1 kilo de viande. En réalité, il en faut seulement 50 !!
Terra Nova essaye également de nous faire croire que l’énergie et les protéines contenues dans le dactyle, le ray grass, les trèfles… c’est a dire l’herbe, peuvent être directement utilisées dans l’alimentation humaine. Il faut savoir que la vache possède un « transformateur d’énergie et de protéines » naturel dont l’homme n’a mallheureusement pas été doté…
La réalité des chiffres est donc tout autre[2] :
Le rapport Efficience aliementaire des élevages[3] du GIS Elevage demain fait clairement le constat de l’intérêt écologique des élevages herbivores par la valorisation des prairies et la non concurrence avec l’alimentation humaine. De plus, la prairie est un formidable stockeur de carbone !
Le vrai débat
Les enjeux nutritionnels ne trouveront pas de solutions en pratiquant une chasse aux pratiques alimentaires ni en cédant à la mode du « sans » (gluten, lait…).
Les Français doivent davantage modifier certaines de leurs pratiques alimentaires plutôt que d’arrêter de manger de la viande. Par exemple, l’engloutissement de pizzas est peut être moins indispensable à notre organisme qu’un bon steak.
Dans le registre de la culpabilisation, les censeurs vous expliquent qu’il faut bannir les préparations alimentaire des affreux de l’industrie agroalimentaire. Mais qui osera expliquer à tous ces censeurs que les modes de consommation ont évolué car les mode de vie ont aussi été bouleversée. Après 2 h de transports en commun, il est difficile de se se mettre à faire la cuisine…
Le temps de préparation des repas a diminué[4]. Cette tendance se poursuivra. De nouveaux services se développeront (livraison à domicile, offres en grandes et Moyennes Surfaces…). Faut il s’en inquiéter ? A priori non. Mais les industriels ont une responsabilité difficile qui consistera à assurer la qualité nutritionnelle de leurs offres. Accompagnons-les au lieu de les fustiger ! Osons travailler avec eux tout comme avec les artisans du kebab pour améliorer la qualité nutritionnelle des sandwichs !
Parlons clair :
La gauche, depuis de nombreuses années, a abandonné le peuple, et enfourche les habits de la « bien pensance ». A lire les déclarations ici ou là dans la presse, il faut devenir flexitarien voire végan ; manger et penser bio… au risque d’être taxé de réactionnaire-égoïste qui ne respecte pas la planète. Les nouveaux censeurs alimentaire iront-ils encore plus loin en instaurant une police des assiettes ?
[1] http://www.interbev.fr/wp-content/uploads/2017/11/cpinterbevrapportterranova.pdf
[2] ibid.
[3] http://www.gis-elevages-demain.org/Actualites/Rapport-sur-l-efficience-alimentaire-des-elevages
[4] http://www.vie-publique.fr/actualite/alaune/alimentation-exception-francaise-demeure.html